C’est l’année de ses 30 ans que Lola , ma cousine , mit au monde un fils après des années de faux espoirs et de vrais avortements spontanés.
L’enfant-roi était enfin né !
Tellement attendu que sa récompense fût une omniprésence maternelle , plutôt de celle qui vous étouffe que celle qui vous construit! On en riait souvent entre nous mais Lola assumait totalement son rôle de » mère gâteuse » sans honte.On aurait dit que tout était magique autour de lui : à peine émettait-il un souhait que sa maman l’avait exaucé !
On connait la propension qu’ont les enfants à profiter de la moindre de nos faille et s’y engouffrer et le petit Benoît sût , très tôt , comment devenir champion olympique de la discipline !
Il obtînt d’ailleurs en moins de 5 ans la séparation définitive de ses parents et pût enfin martyriser sa mère sans témoin.
Alors qu’il n’avait que 8 ans , une atmosphère étouffante commença à envelopper la région: des gamines disparaissaient et l’on retrouvait leurs petits corps atrocement mutilés quelques mois plus tard.Il y eût des doutes , des soupçons car toutes , sans exception , connaissaient Benoît mais jamais rien ne vînt le relier à ces crimes.
Pendant tout ce temps , Lola , admirable de courage et d’abnégation ne se plaignait jamais , supportait les insultes et les menaces , changeait son Benoît d’école et finit même par ne plus l’y envoyer.
Elle l’avait voulu son bébé et le défendait bec et ongles contre toutes ces rumeurs qui enflaient.
L’année de ses 12 ans , une nouvelle fillette disparut dans la région , la neuvième !
J’imaginais sans peine la détresse des parents mais une douloureuse pensée me submergea en pensant à Lola , elle qui avait tellement désiré un enfant et engendré un monstre !
Malgré la distance que j’avais cru bon d’instaurer entre nous ces dernières années , elle était toujours ma Lola , ma petite cousine , ma presque soeur et je tentais d’imaginer ce qu’elle endurait , seule !
J’eus honte de moi et décidais aussitôt d’aller lui rendre une visite surprise pour lui apporter mon soutien , elle dont le seul tort était d’aimer trop son fils !
J’avais coupé à travers champs et arrivais par l’arrière de sa maison isolée.En longeant le bâtiment , je passais sous la fenêtre de Benoît et la conversation que je surpris entre l’adolescent et sa mère me glaça les sangs ! Ma volonté refusa d’abord d’enregistrer ce que j’entendais mais je dus bientôt accepter l’innaceptable : en vérité , c’est Lola qui était une dangereuse psychopathe et utilisait son fils pour » rabattre » les fillettes , elle qui , depuis son plus jeune âge , faisait subir à Benoît toutes sortes de tortures et de violences y compris sexuelles.
Par la police , j’appris même que tous les avortements subis n’avaient rien de spontanés : elle tuait les petites nouvelles-nées en attendant d’avoir un fils !
Moi qui avait partagé tant de souvenirs heureux avec ma Lola , je me retrouvais comme orpheline d’une soeur…..
Je rentrai chez moi fort tard , l’âme bien en peine….
Mon mari , cinquième en titre , m’y attendait le regard rivé à la pendule et la voix pleine de courroux!
Alors quoi ? lui aussi j’allais devoir me charger de le faire taire ? lui offrir une tisane arseniquée , un corps à dépecer , un autre trou à creuser ?
L’héritage est tout de même lourd à porter quand on s’appelle LANDRU !
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ce texte , bien entendu est une pure fiction , toute ressemblance avec l’un des membres de ma famille serait purement fortuite !